Top 10 des films à caractère sexuel
En tant qu’humains, nous sommes faits de sorte à ce que ce qui nous excite le plus n’est pas le corps nu et les scènes intimes passionnées, mais le fantasme lui-même et la tension naissante entre les personnes. Bien sûr, la liste des films les plus sexys de tous les temps devrait commencer par le film culte Basic Instinct - on a tous apprécié la contribution de Sharon Stone à notre éveil sexuel. Mais nous avons décidé de faire une liste moins classique, où on se concentre non pas sur le corps ou pas de scènes de sexe, mais sur les fantasmes. Voici, la liste des 10 filmes les plus hot à regarder avec votre partenaire.
Love, 2015, Gaspar Noe
Il y a beaucoup de scènes explicites et même choquantes dans le film de Gaspar Noe. L’histoire de la passion brûlante entre le jeune réalisateur Murphy et l’artiste Elektra est pleine d’images réalistes du corps humain, mais ce n’est qu’un prétexte pour expliquer la nature de l’amour. Sexe en groupe, échange de partenaire, endroits extrêmes pour faire l’amour … Tout ça pour montrer comment les gens amoureux sont libres et comme il est facile de perdre cette connexion invisible en trahissant son partenaire. Le personnage principal fait aussi l’expérience de la tristesse d’une perte dans la sexualité, en fantasmant le passé, et en montrant au public à la fois la fragilité et l’infinité de la passion profonde et fatale.
Emmanuelle, 1974, Juste Jacquin
Imaginé à l’origine comme un film complet, l’histoire d’une jeune femme libérée jouée par Sylvia Kristel est devenue une série TV. Après le succès de la première partie, six autres films érotiques ont été faits autour des aventures d’Emmanuelle dans différentes parties du monde et même dans le futur. Dans la première partie, la femme de diplomate commence à explorer le monde du sexe libre et sa sexualité , car elle s’ennuie ; dans le troisième, "Goodbye, Emmanuel!" , elle rencontre son vrai amour ; dans le cinquième, elle rejoint un harem ; et elle est kidnappée par des pirates dans le sixième.
La première partie est considérée comme un classique très sexy : elle marque le début d’une série de chefs d'œuvres cinématiques dans le style Penthouse. Dans Emmanuelle, le sujet érotique principal ne sont pas les plans physiologiques et les gémissements, mais le contexte exquis des salons, des costumes sélectionnés avec soin et des paysages colorés. L’esthétique de Just Jaeckin est devenue classique, et a, bien sûr, éduqué sexuellement une génération entière.
Crash, 1996, David Cronenberg
Cronenberg a toujours été inspiré par les déviances sexuelles et la limite entre le beau et le terrible dans les relations intimes. Crash, un film torride d’un caractère très audacieux, est devenu l’apogée de son travail et a réellement choqué le public avec sa représentation franche de l’addiction humaine. L’attirance sexuelle pour les personnes blessées, et encore plus loin, la démonstration directe de leurs relations sexuelles, c’était un sujet tabou. Après la sortie de Crash et les critiques inévitables, la vision du corps humain par la société a radicalement changé. Cronenberg a su montrer comment les besoins d’une personne qui a été entre la vie et la mort sont variables, comment les prothèses orthopédiques et les technologies modernes qui reconstruisent le corps humain peuvent devenir des fétichismes et mener à un changement complet dans les besoins sexuels.
Eyes Wide Shut, 1999, Stanley Kubrick
Bien sûr, Kubrick a été influencé par l’esthétique des films Penthouse des années 70 et 80. C’est particulièrement évident dans les scènes très travaillées des orgies dans le château immense. Mais ce film érotique n’explore pas tant la sexualité ouverte d’une aristocratie gâtée, que la relation entre les personnages principaux joués par Tom Cruise et Nicole Kidman (mariés à l’époque). Un couple marié essaye de gérer une crise dans leur relation par des aventures sexuelles, mais finalement, le salut vient des émotions qu’ils expérimentent.
Secretary, 2001, Steven Sheinberg
Le sujet subtil du BDSM a été traité plus d’une fois au cinéma, mais dans le film sensuel de Shainberg, la nature du BDSM est montrée avec ironie. L’histoire d’une fille maladroite, Lee, et de son patron, qui, comme beaucoup de héros de romans BDSM, utilise le surnom Gray, qui montre que les amoureux de la soumission ne sont pas des gens flippants avec des fouets et du latex, mais des citoyens ordinaires avec des besoins normaux. La Secrétaire détruit complètement le mythe des sadistes démoniaques et des victimes malheureuses dans les relations BDSM, en montrant qu’il est normal qu’une personne ait un.e partenaire aux besoins sexuels qui s’accordent.
Perfect Mothers, 2013, Anne Fontaine
Seule une femme peut toucher à un sujet aussi provocateur que l’âgisme et les interdictions de la différence d’âge. Deux amies matures tombent amoureuses du fils l’une de l’autre et vivent une vie secrète, cachant une relation à la limite de la moralité au reste de la société. En fait, rien n’interfère avec leur bonheur : la loi n’interdit pas les relations avec des jeunes hommes adultes. Seule la désapprobation publique les force à garder leur relation secrète. En plus d’un message socialement important, le film de Fontaine comprend de nombreuses scènes d’amour sur fond de paysages pittoresques, qui appuient la naturalité de l’attirance et l’absurdité des tabous de la société.
L’Empire des Sens / Ai no korida, 1976, Nagisa Oshima
Tiré de faits réels, le poème cinématique le plus excitant et le plus poignant d’Oshima a fait sensation au Festival de Cannes de 1976. Le film a été décrit comme “le premier grand film érotique” et a obtenu de nombreux prix. L’histoire d’amants qui font l’expérience d’une forte attirance pour la première fois et testent les sensations sexuelles a vraiment surpassé de nombreux films dans ce genre par son honnêteté. Mais malgré les scènes qui montrent en détail des corps, ce n’est pas de l’érotisme, mais une étude dramatique des facettes dangereuses de l’attirance. Ainsi que des connexions entre l’amour et la mort, l’aspect sublime et la bassesse de la vie intime, de la passion et de la luxure, bien sûr.
Blue Is The Warmest Color / La vie d'Adele, 2013, Abdelatif Keshish
Un film touchant sur le premier amour d’une lycéenne de 17 ans, Adèle, et d’une étudiante en arts, Emma, imprégné de scènes sensuelles d’expérimentations sexuelles. La première expérience, l’exploration de leurs désirs et de leurs sentiments, un cocktail complexe d’émotions et la vulnérabilité des adolescents dans des relations LGBT sont les thèmes principaux du portrait de Kechiche, ainsi que l’homophobie et l’hypocrisie d’une société conservatrice qui traumatise les jeunes qui tentent d’explorer leur propre sexualité avec confusion. Selon le magazine cinématographique français Les Cahiers du Cinéma, le film s’est classé troisième dans le top 10 des films de 2013.
Ex Machina, 2014, Alex Garland
Le film a obtenu un Oscar pour les meilleurs effets visuels - et c’est justifié. L’image d’une fille robot ultra sexy jouée par Alicia Vikander est tellement réaliste que même les personnages “vivants” ne semblent pas naturels. L’expérience d’une intelligence artificielle qui se met à séduire celui qui expérimente n’est pas un nouveau thème, mais Garland réussit à mener ce fantasme courant à un tout autre niveau. Il y arrive en humanisant au maximum le personnage principal tout en conservant les attributs externes du robot. Ex Machina touche sa cible - les relations sexuelles robotiques sont un fantasme commun après tout.
Sleeping Beauty, 2011, Julia Lee
Julia Lee s’est inspirée de l’histoire biblique “Suzanne et les Vieillards”, dans laquelle une belle jeune fille devient l’objet d’admiration de ceux qui ont perdu leur jeunesse et leur charme depuis longtemps. Le personnage principal ressemble aussi à Lolita, une fille jeune et abandonnée avec des projets de vie incertains. L'héroïne dort nue dans les intérieurs luxueux d’un club prisé, et quand elle se réveille, elle ne se souvient pas de ce qu’il s’est passé. Son rêve ressemble à un tableau classique de la Renaissance, et pas du tout comme une histoire érotique. Ainsi, sur la toile de Julia Lee, le personnage principal n’est pas la jeune étudiante charmante appelée Lucy, mais plutôt la jeunesse comme un symbole de ce que tout le monde souhaite posséder.